Franz Anton Cramer (Centre interuniversitaire de la Danse, Berlin)

, par Gisèle Vivance

Enseignement

Franz Anton Cramer interviendra 3 fois en novembre dans notre département, dans le cadre des cours que nous dispensons.

S’appuyant entre autres sur des analyses de spectacles et des archives, il proposera par ce parcours en trois temps une perspective historique sur ce qu’est la danse aujourd’hui.

Les étudiant-e-s intéressé-e-s par ces séances (dont deux seront centrées sur des spectacles et l’une sur des documents audiovisuels) sont bienvenu-e-s en plus du public habituel de nos cours. Ces interventions, conçues dans un enchaînement, peuvent néanmoins être suivies séparément. Quelques places pour Folk-s et pour Jérôme Bel (le 21/11) sont encore disponibles auprès de nous (nous écrire très vite…).

Anne-Françoise Benhamou, Laetitia Dumont-Lewi, Sophie Walon

Programme des séances

Séance 1. A partir de la pièce FOLK-S_will you still love me tomorrow ? de Alessandro Sciarroni (Le Monfort, 4-8 novembre) dans le cadre de l’atelier du spectateur de Laetitia Dumont-Lewi, jeudi 13 novembre de 18h à 20h en salle Weil.

La danse réclame, depuis son entrée à la modernité, une place centrale dans la société. Les grandes utopies, de Jaques-Dalcroze et Gémier en passant par Isadora Duncan et Rudolf von Laban jusqu’à Pina Bausch, portaient sur la force centripète de pratiques artistiques corporelles contre les effets centrifuges de « la politique » ou bien de « la société ». Une contemporanéité est recherchée qui, de nos jours, dépasse les frontières du seul « geste artistique » universaliste vers l’accueil de traditions régionales et leurs contenus sociaux.

www.festival-automne.com/edition-2014/alessandro-sciarroni-folkswill-you-still-love-tomorrow

Séance 2. A partir d’extraits vidéo de Dôjoji, dans le cadre du cours de Sophie Walon sur le corps au cinéma, mardi 18 novembre de 15h à 17h en salle Info 5.

Ce qui peut être spécifique à une culture, néanmoins, relève de vecteurs souvent appelés anthropologiques. Le statut du corps entre objet et médium, entre individu et paradigme constitue un défi à la répartition habituelle des savoirs et de ses outils. Le corps, peut-il vraiment devenir « autre » ? Autrement dit, peut-il se transformer par et dans les spectacles qu’il propose ?

Séance 3. A partir de la pièce Jérôme Bel de Jérôme Bel (Ménagerie de verre, 19-22 octobre) Dans le cadre de l’atelier du spectateur (et de la spectatrice) d’Anne-Françoise Benhamou, vendredi 28 novembre, de 10h à 12h, en salle Weil.

Il en va donc, encore et toujours, des enjeux définitionnels de la danse. Elle se meut entre affirmation et subversion, entre discipline et mise en question de nos appareillages perceptif, herméneutique, contextuel, ou bien encore économique. En s’appuyant sur le corps tout en voulant le dépasser, la danse s’installe dans le mouvement. Les enjeux sont autant phénoménologiques que symboliques.

www.menagerie-de-verre.org/index_menagerie.php ?rub=spectacles