Département ARTSEcole normale supérieure - PSL

 

Après deux journées d’études consacrées aux mémoires de la guerre d’Algérie en 2019, les étudiant·es du master du département des Arts consacrent le 24 mai 2025 à la question suivante : comment les pratiques artistiques contemporaines peuvent-elles contribuer aux réparations des exactions et séquelles du colonialisme ? Des artistes, des universitaires, des étudiant·es, des curateur·ices, et des chercheur·euses en discuteront au cours de tables rondes, interventions et projections.

 

Sans prétendre fournir de solutions miracles, cette journée d’étude cherchera à définir ce que peuvent les arts et les institutions face au passé colonial et à ses persistances. Il s’agira bien des arts au pluriel, puisque chaque médium contribue spécifiquement à l’élaboration de pratiques réparatrices, selon son mode d’expression et de réception, selon sa matérialité et sa temporalité.

 

Comment engager un dialogue avec les traumatismes du passé sans les effacer, les spectaculariser ou les infliger à nouveau ? Est-ce que, par l’art, la réparation peut prendre d’autres chemins que la compensation financière ? Comment se faire entendre sans être récupéré·e par les mêmes logiques institutionnelles que ces pratiques contestent ?

 

Nous resterons attentif·ves au contexte dans lequel s’inscrivent ces échanges, conscient·es de l’héritage colonial de notre société et des dynamiques institutionnelles, y compris à l’École normale supérieure, propices à la reconduction des violences. »

 

 

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