A l’occasion de ses 10 ans, le programme SACre s’est associé à l’Ecole d’art d’Avignon (ESAA) en vue de penser une programmation faisant la part belle au spectacle vivant, au cœur du Festival d’Avignon.
Le thème du « re-enactment » dans les pratiques artistiques, très présent depuis le début des années 2000, fournit le fil conducteur de cette programmation. Elle permettra, en quatre journées et deux soirées, de convier artistes chercheurs, performeurs et spécialistes pour discuter des modalités du remploi, du rejeu, du refaire, et de leurs échos contemporains.

SALLE CELAN
11H-13H / 15H-17H

Autrefois peu nombreux et limites au milieu de la contre-culture, les espaces alternatifs de création-friches culturelles ou squats d’artistes semblent aujourd’hui proliférer sous la forme de « tiers-lieux », entre mécénat privé, gentrification, et urbanisme temporaire. Les élèves du Master « Arts : Théories et Pratiques » proposent de revenir sur cette mutation du champ de la culture et des politiques qui l’accompagne. Avec leurs invités, iels interrogeront la possibilité d’une défense des communs dans ce contexte d’homogénéisation et privatisation de la culture.

Vingt-cinq ans après l’édition originale établie par Rolf Tiedemann, la publication, dans une traduction de Sacha Zilberfarb, des textes et fragments consacrés par Adorno à Beethoven ne vient pas seulement, selon l’expression consacrée, « combler une lacune » – même si cette lacune était bien réelle. Cette publication n’est-elle pas surtout l’occasion de rouvrir et de relancer un certain nombre des questions centrales de la pensée musicale d’Adorno, dont ces textes et fragments constituent à la fois le laboratoire et le creuset ?

Faire retour sur Fenêtre sur cour, l’un des chefs d’œuvres d’Alfred Hitchcock, c’est relever le défi de nouvelles approches et de regards originaux sur l’un des films les plus commentés de l’histoire du cinéma. Du retour aux sources aux fenêtres sur corps, cette journée s’efforce de rafraîchir notre regard sur le film.

Il semble assez commun, en suivant les propositions de Stanislavski, de faire de l’action l’essence du travail de l’acteur. Action « organique », action « psycho-physique », action « intentionnelle », action « réelle », autant d’expressions pour signifier que l’acteur fait davantage que proférer le texte ou se mouvoir sous la direction du metteur en scène. Aussi dira-t-on facilement qu’il y a chez cette actrice ou chez cet acteur des actes « véritables » ou « de l’action », pour les distinguer de ceux qui semblent « mécaniques », « désincarnés », ou de ceux qui ne font que « jouer ».

Pour penser le dialogue entre les arts et la prison, le département Arts propose un double événement. Le colloque et la série de représentations théâtrales, programmés à l’ENS cet automne, mêlent spectacle vivant, conférences et œuvres picturales, et sont proposés et animés par des personnes détenues, des chercheurs, des étudiants et des artistes.

Ce colloque international, organisé par l’ENS et l’École du Louvre, a pour objectif de renouveler les discours sur l’oisiveté en art, prenant pour objet toutes les formes artistiques du désœuvrement (volontaire mais aussi, parfois, subi) du milieu des années 1940 à nos jours, interrogeant également le refus de faire œuvre et les stratégies anti-productivistes.